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Circuit architecture moderne Paris 16ème

avec Michel Tonnelier

(25/10/2012)

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1.    La rue Mallet-Stevens. Lien wikipedia

La rue Mallet-Stevens est une rue de Paris située dans le 16e arrondissement de Paris.
Cette courte voie en impasse est célèbre parce qu'elle est bordée de bâtiments conçus par Robert Mallet-Stevens, qui a été achevée en 1927.

Il s’agit d'une œuvre importante du mouvement moderne, organisée pour créer des volumes qui se développent en avancées, en terrasses, façades et autres effets qui font que chaque appartement est unique.
Les proportions d’origine ont été compromises par l’ajout de trois étages dans les années 60.
 
La rue est implantée sur un terrain d'une superficie initiale de 3.827m².
Ce terrain appartenait à Marie Laure Bischoffsheim,
Pour la petite histoire, on peut signaler que Marie-Laure Bischoffsheim épouse en janvier 1923 Charles de Noailles, ils reçoivent une propriété située à Hyères sur lequel ils édifieront à partir de juin 1923 une maison, connue aujourd'hui comme la Villa Noailles, pour laquelle Mallet-Stevens fournit ses premiers plans en janvier 1924.

En 1925, Daniel Dreyfus décide de lotir une partie de 2.700m² de cet ensemble

Composée de cinq hôtels particuliers et d'une maison de gardien disposés dans un lotissement concerté, la rue Mallet-Stevens est l'une des réalisations emblématiques de l'architecte. Les formes architecturales en béton expriment la maturation vers une épuration et une simplification des formes qui passent par l'utilisation de la figure géométrique et inscrivent ces bâtiments dans le courant de l'architecture moderne.
Si les cinq hôtels sont tous différents l'auteur les a pourtant conçus dans une globalité, dans un même esprit, afin de marquer une unité de lieu.

Construit de 1926 à 1934,
-    l'ensemble comporte l'hôtel et l'agence de Mallet-Stevens,
-    la maison-atelier des sculpteurs Joël et Jan Martel,
ainsi que des hôtels particuliers   pour la pianiste Madame Reifenberg,
                                                      pour Daniel Dreyfus
                                                      et pour Madame Allatini.
Mallet-Stevens fait décorer cet ensemble par Louis Barillet pour les verreries et Jean Prouvé pour les ferronneries, le mobilier qu'il avait lui-même conçu est aujourd'hui disparu.

2.    Villa La Roche – Jeanneret, 8 square du Docteur Blanche. Voir le lien : http://fr.structurae.de

La Fondation Le Corbusier, installée dans les villas La Roche et Jeanneret conserve les œuvres originales - études, plans, dessins, notes -  léguées par le célèbre architecte...

Elle travaille également à faire connaître au grand public l’œuvre architecturale de Le Corbusier. Cette citation de Le Corbusier, datant de la même année que les deux villas, illustre sa propre vision de l’architecture :

«L'architecture est le jeu savant correct et magnifique des volumes assemblés sous la lumière.»

Construites par Le Corbusier en 1923, ces deux villas sont représentatives de l'architecture des années 20 et ont fait l'objet d'un classement, en totalité, au titre des Monuments Historiques (arrêté du 28 novembre 1996).

Seule la Villa La Roche se visite (peintures, sculptures, mobilier).

La Villa Jeanneret accueille les bureaux de la fondation ainsi qu'une bibliothèque. La fondation détient la plus grande partie des dessins, études et plans originaux de l'artiste.

3.    Immeuble Studio Building (1926-1928) 65 rue La Fontaine. Voir le lien : http://www.pss-archi.eu

Remarquable immeuble connu sous le nom de Studio Building, construit en 1926-1928 par Henri Sauvage. Il est formé de cinquante appartements en duplex contenant chacun un atelier d'artiste. Revêtement de grès cérame par Gentil et Bourdet. "

"Le studio Building ensemble d'ateliers d'artistes, édifié par Henri Sauvage en 1926 est abondamment revêtu de carreaux simples, livrés par les établissements G&B de Billancourt. Sur cour, en revanche, ce sont des carreaux biseautés qui sont appliqués pour leur aptitude à mieux répandre la lumière d'un faible ensoleillement". 

4.    Fondation des orphelins apprentis d'Auteuil,  40  rue La Fontaine. Lien

La fondation des orphelins apprentis d'Auteuil (appelée fondation d'Auteuil depuis 2002, Apprentis Auteuil depuis 2010, également connue sous son sigle OAA), créée en 1866 par l'abbé Louis Roussel, est une œuvre sociale qui se consacre à l'accueil, la formation et l'aide à l'insertion des jeunes en difficultés sociales.

5.    L’hôtel Mezzara, (de 1911), 60 rue La Fontaine. Lien Wikipedia

L'hôtel Mezzara est un hôtel particulier de style art nouveau construit par l'architecte Hector Guimard en 1910-1911, pour Paul Mezzara, Vénitien et industriel dans le monde du textile et créateur de dentelles. Il est situé dans le 16e arrondissement de Paris, au 60 rue La Fontaine.

Depuis cette date il est devenu une annexe du lycée d'État Foyer des Lycéennes sis au 10 rue du Docteur-Blanche, également dans le 16e arrondissement de Paris.

La première ligne de métro (Porte de Vincennes - Porte Maillot) est ouverte au public le 19 juillet 1900 afin de desservir les épreuves des jeux Olympiques d’été de 1900 au bois de Vincennes. Les édicules sont conçus par l’architecte emblématique de l’art nouveau, Hector Guimard.

6.    Ensemble d’immeubles de Guimard construits aprés1914, rue La Fontaine. Lien Wikipedia

7.    Le Castel Béranger  14 Rue La Fontaine. Lien Wikipedia

Le Castel Béranger est un immeuble de rapport de trente-six appartements situé 14, rue La Fontaine dans le 16e arrondissement de Paris. Il a été construit entre 1895 et 1898 pour la veuve Fournier.
Il applique pour la première fois sur ce bâtiment, avec un principe fondamental de l’Art nouveau : celui de l’unité complète de l’œuvre. Il est également, et comme à son habitude, l’auteur du second-œuvre et de la décoration intérieure (sols, menuiserie, serrurerie, vitrerie et vitrail, peinture,  tapisserie et papier-peint) mais aussi du mobilier.

On retrouve à l'extérieur plusieurs thèmes chers à l’auteur : le bow-window, la loggia, le balcon et la ferronnerie ouvragée.
L’immeuble est primé au 1er concours de façades de la ville de Paris en 1898, mais cette nomination est critiquée.
On dit que c’est l’œuvre d’un fou et qu’il a un rapport avec le diable.
L'immeuble a été classé monument historique le 31 juillet 1992

La conversion de Guimard au style linéaire qui reste aujourd'hui attaché à son nom est, quant à elle, plus circonstanciée : elle se fait lors d’un voyage à Bruxelles, où il visite l’hôtel Tassel de Victor Horta. La réalisation la plus emblématique de cette époque, le Castel Béranger (1898), illustre ce moment de transition qui voit le choc entre ces deux héritages : sur les volumes géométriques d’inspiration médiévale du gros œuvre se répand à profusion la ligne organique « en coup de fouet » importée de Belgique.
Le Castel Béranger rend Hector Guimard célèbre du jour au lendemain et de nombreuses commandes lui permettent alors d’affiner toujours davantage ses recherches esthétiques – l’harmonie et la continuité stylistiques notamment (un idéal majeur de l’Art nouveau) – qui le poussent à une conception quasi totalitaire du décor intérieur, culminant en 1909 avec l’hôtel Guimard (cadeau de noce à sa riche épouse américaine) où des pièces ovoïdes imposent des meubles uniques, partie intégrante de l’édifice.

8.    Maison de la Radio, 116 avenue du Président KennedyLien Wikipedia

architecte Henry Bernard, 1963
"Maison Ronde" a été construite en 1963. 10 ans après l'instauration du monopole de la radiodiffusion en France, elle fut conçue par le général de Gaulle comme "le signe de l'organisation et de la cohésion de la radio". Elle a d'emblée été adoptée par le public, cas rare dans l'architecture contemporaine. Sa forme circulaire est fonctionnelle. La grande couronne extérieure (couverte de panneaux d'aluminium) abrite un millier de bureaux et les petits studios d'enregistrement. La couronne intermédiaire comprend les grands studios (le studio 102, 103, 105,106, la salle Olivier Messiaen). La petite couronne contient toutes les installations techniques, les régies et le centre de diffusion, mais aussi une bibliothèque musicale et dramatique. La tour de 23 étages abrite les archives. 3000 personnes y travaillent. La climatisation est assurée par une source d'eau à 27° puisée à 550 mètres de profondeur.

Architecte Henry Bernard
Après la Seconde Guerre mondiale, il participe, sous la direction de Marc Brillaud de Laujardière, à la reconstruction de Caen :
    l'actuel campus 1 de l'université de Caen (1948–1957), classée en 2012.
    l'église Saint-Julien (1954–1963), classée en 2007.

9.    Immeuble 51-55 rue Raynouard. Lien Wikipedia

Construit entre 1929 et 1932 classé monument historique en 1996, il témoigne de la grande maîtrise du béton armé par Auguste Perret. Les éléments de l’ossature sont clairement apparents  et projetés en avant de la façade. Perret a ainsi résumé la réalisation de la rue Raynouard :
« C’est l’ossature en béton armé, composée pour rester apparente à l’extérieur comme à l’intérieur, qui orne la maison. »
Les formes sont très classiques, avec des fenêtres verticales (et non horizontales qui étaient la signature des architectes modernistes), et le béton de façade est employé en dalles traitées comme de la pierre.
Seul véritable élément de modernisme, l'escalier tournant en béton conduisant à l'agence et éclairé par une façade-rideau en verre (rue Berton).

10.    Maison de Balzac, 47 rue de Raynouard. Lien Wikipedia

Le musée et son agréable jardin ont été aménagés dans la dépendance d'un hôtel particulier du 18ème siècle qu'occupa l'écrivain de 1840 à 1847. Petit musée privé à partir de 1903, la maison fut léguée à la Ville de Paris en 1948. On y visite le cabinet de travail de l'écrivain qui a conservé son mobilier d'origine. Les autres pièces sont ornées de nombreux tableaux représentant Balzac et ses proches. Dans l'aile gauche, un centre de documentation sur Balzac comprend une bibliothèque ouverte à tous et un cabinet d'estampes.

11.    Immeuble 25 bis, rue Franklin. Lien Wikipedia

Première œuvre significative d'Auguste Perret est l'immeuble 25 bis, rue Franklin (Paris 16ème, 1903)
Il est édifié sur un terrain d’à peine 200 mètres carrés, ne permettant d’installer qu’un seul appartement par niveau.
Sa façade se caractérise par la présence de bow-windows et par le revêtement de panneaux de grès conçus par le céramiste Alexandre Bigot

Après la guerre, de 1945 à 1954, l'agence réalise encore quelques opérations importantes avec une dimension urbaine :
- la gare d'Amiens (1942-1958),
- la reconstruction du Havre (1945-1960), qu'Auguste Perret dirige en tant qu'architecte en chef.

12.    Palais de Chaillot. Lien Wikipedia

Le palais de Chaillot est situé sur la colline de Chaillot à Paris, dans le 16e arrondissement, place du Trocadéro-et-du-11-Novembre. Il a été réalisé lors de l'exposition universelle de 1937 par les architectes et grands prix de Rome Léon Azéma, Jacques Carlu et Louis-Hippolyte Boileau,

en lieu et place de l'ancien Palais du Trocadéro

À l'origine, un couvent de l'ordre de la Visitation, qui est détruit pendant la Révolution française

Le nom de « Trocadéro » provient du fort du Trocadéro, qui défendait le port espagnol de Cadix

En 1826, reconstitution représente le « fort du Trocadéro » en carton pâte

Antoine Etex, qui proposait en 1848 un monument à la Liberté

L'ancien palais du Trocadéro est construit pour l'exposition universelle de 1878 sur les plans d'inspirations mauresque et néo-byzantine des architectes Gabriel Davioud et Jules Bourdais

Il accueillit pendant son existence le musée des monuments français créé en 1879 par Eugène Viollet-le-Duc ainsi que le premier musée parisien d'ethnographie fondé par E. Hamy, ancêtre du musée de l'Homme

Le palais du Trocadéro sera finalement détruit, remplacé par le palais de Chaillot bâti pour l'exposition spécialisée de 1937, qui reprendra lui-même l'essentiel de l'ossature de l'ancien édifice

Le style du nouveau palais est "monumentaliste néo-classique"

L'ensemble de l'édifice se caractérise par une abondante statuaire due, entre autres, aux artistes Paul Belmondo, Léon-Ernest Drivier et Marcel Gimond. Les deux pavillons sont surmontés de groupes monumentaux sculptés par Raymond Delamarre et Carlo Sarrabezolles.

Le premier siège de l'ONU qui vient d'être créée en 1946, se situe au palais de Chaillot

L'Assemblée générale des Nations unies y adopte la Déclaration universelle des droits de l'homme le 10 décembre 1948

13.    Conseil économique et social. Lien Wikipedia

Le Musée des travaux publics (1937), aujourd'hui Conseil économique et social, il parachève le travail de formulation, définissant une sorte d'ordre architectural spécifique au matériau et réalisant l'idéal du "monument parfait" que définit Viollet-le-Duc dans sa lecture rationaliste du temple grec

La colonne en béton armé apparent, finement dessinée, bouchardée. S'il reprend la colonne du temple classique, il n'hésite pas à en inverser les proportions en la rétrécissant non plus vers le sommet, mais vers la base

Auguste Perret, né à Ixelles (Belgique) le 12 février 1874 et mort à Paris le 25 février 1954 : premier architecte à saisir l'intérêt constructif du béton armé
•    Le béton armé qui est un matériau économique et dont les exemples historiques (béton à la chaux des Romains) montrent qu'il se solidifie avec le temps.
•    L'absence d'ornement qui ne se justifie pas dans le jeu structurel (si le « chapiteau » est maintenu, c'est qu'il offre une juste transition entre la colonne et la poutre)
•    La division structure-remplissage qui permet de découpler les forces en jeu et, par conséquent, de canaliser les fissures et de limiter le vieillissement.
•    La nudité du béton, car un matériau d'une seule masse permet d'éviter les décollements observés dans les parements ou les peintures
•    Le toit-terrasse qui est moins coûteux qu'une charpente et offre un agréable espace utilisable.

Après la guerre, de 1945 à 1954, l'agence réalise encore quelques opérations importantes avec une dimension urbaine :
- la gare d'Amiens (1942-1958),
- la reconstruction du Havre (1945-1960), qu'Auguste Perret dirige en tant qu'architecte en chef. 

14.    Palais de Tokyo,  avenue du Président Wilson. Lien Wikipedia

Le Palais de Tokyo est un bâtiment consacré à l'art moderne et contemporain
(nom d'origine : « Palais des Musées d'art moderne »),

Le terrain  comprend une partie du site de l'ancienne manufacture de tapis de la Savonnerie, transférée en 1826 dans l'enceinte de la manufacture des Gobelins

En 1932, confronté à l'exiguïté du musée du Luxembourg, l’idée de construire un musée d’Art moderne est promue par Louis Hautecoeur.

En 1934, l'État décide de construire un musée national d'Art moderne. La Ville de Paris, propriétaire des terrains, s’étant engagée à garantir l’emprunt lancé pour le financement de l’Exposition internationale de 1937, en contrepartie, l’État accepte finalement d'assumer la construction de deux musées d’art moderne,

Le projet de Jean-Claude Dondel, André Aubert, Paul Viard et Marcel Dastugue, fut retenu parmi  128 propositions

Les lauréats édifièrent un bâtiment de style sobre et monumental, composé de deux ailes symétriques reliées entre elles par un grand péristyle, de part et d'autre d'un axe perpendiculaire à la Seine, sur lequel est situé le miroir d'eau. Celui-ci prend place sur la terrasse dominant le fleuve, en contrebas de l'escalier monumental appuyé sur la colline, qui est décoré des bas-reliefs intitulés "Allégorie à la gloire des Arts" d'Alfred Janniot et  de la statue représentant "La France" d'Antoine Bourdelle.

Le palais de Tokyo est l’un des trois édifices permanents édifiés pour l’Exposition internationale de 1937
Les collections de la Ville de Paris sont présentées provisoirement dans l'aile Est à partir de 1940, tandis que le musée national d'art moderne ouvre ses portes durant quelques mois dans l'aile Ouest, le 6 août 1942

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les sous-sols sont utilisés pour entreposer des biens juifs placés sous séquestre.

Dans les années 1950, l'aile Est fait l'objet de travaux importants qui permettent l'ouverture en 1961 du musée d'art moderne de la Ville de Paris, constitué à partir des œuvres du Petit Palais.

En 1977, avec l'inauguration du Centre Georges-Pompidou, les collections du musée national d'art moderne quittent l'aile ouest du bâtiment du Palais de Tokyo

À compter de 1995, l'aile Ouest du Palais de Tokyo est inoccupée, elle accueille depuis 2002 un centre d'art contemporain

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Dernière mise à jour le 29/10/2012 
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