Antenne Caen-Vissol
Porte VI 030, avenue de Bruxelles
14032 Caen cedex
Tél : 02 31 56 60 83
contact@uia-caen-vissol.net
U I A
Université Inter-Âges
Antenne Caen-Vissol

L'HISTOIRE DU  VIEUX CAEN

ILLUSTRÉE PAR LUCIEN BRESSON

 

Le Vieux Caen en images :  

La toponymie de Caen aux temps géologiques


A observer la toponymie de Caen, on pourrait penser que tout le centre ville occupe une surface relativement plane, troublée en un seul endroit par un obstacle rocheux d’importance, le promontoire du château.

Les limites du territoire communal (rive droite, rive gauche) sont par contre situées sur le plateau calcaire dans lequel les rivières (l’Odon dans une moindre mesure, et surtout l’Orne) ont taillé leur lit au fil des centaines de milliers d’années de l’histoire géologique locale, creusant ainsi de larges vallées, colonisées par l’homme aux cours des siècles.

Il y a environ 25 000 ans, sur le site de la place Guillouard, à l’emplacement du parc de stationnement souterrain, la rivière Orne renforcée par l’Odon beaucoup plus puissant que la petite rivière actuelle a déposé une épaisseur d’alluvions conséquentes « galets de différentes tailles, de sable » en deux niveaux, 4 mètres pour le niveau supérieur, 2 mètres pour le niveau situé le plus bas, séparées par de la tourbe, de l’argile (environ 2 mètres d’épaisseur). Tous ces sédiments reposent sur le calcaire (roche omniprésente à Caen et dans les environs, située à plus de 16 mètres plus bas que la place Guillouard).

La carte qui figure un plan de la ville actuelle donne une idée de l’occupation maximale de la vallée par la rivière Orne lorsque celle-ci était en situation de débâcle pendant la dernière période froide (moins 150 000 ans - moins 80 000 ans environ) période pendant laquelle les conditions climatiques locales étaient proches de la Sibérie (domaine périglaciaire). 


Emplacement approximatif de l’Orne aux temps géologiques à Caen


Lorsque l’Orne était en situation de débâcle, son régime était très puissant, torrentiel arrachant sur son passage, arbres, roches. A d’autres moments, le régime fluvial était plus modéré le courant ne déposait plus que des éléments moins grossiers (sable, limons, graviers). Parfois le retrait de la rivière, dû à une baisse de niveau de la mer ou d’un rééquilibrage de son lit a amené à l’air libre des niveaux d’alluvions situées en marge du lit majeur et sur lesquelles pouvaient alors se développer une certaine végétation.

Ces dépôts (graviers, sables, puis tourbe, argile) ne se sont pas faits en une seule fois, nous ne raisonnons pas ici à une échelle de temps humain, mais avec un pas de temps beaucoup plus vaste, celui de l’histoire géologique.





Sources : 
« Le Musée de Normandie »                                         Promenade en ville le 5 août 2010
P. Leroux J.Y. Marin                                                             C. Van Howe      L. Bresson




Lucien Bresson

Année universitaire 2009-2010




Dernière mise à jour le 29/04/2012
webmaster