
La maison des Quatrans est située en face de la muraille ouest du Château, rue de Geôle au numéro 25 (anciennement 31)
Contrairement aux maisons de
la rue Saint Pierre,
c’est le mur gouttereau qui longe la rue. Les murs latéraux
et arrière sont en pierre. Les encorbellements sont peu
saillants, ils correspondent à la sablière de chambrée, supportée
à chacun des niveaux par des consoles rapportées sur les poteaux.
Le rez-de-chaussée repose sur un soubassement de pierre, il est percé
de cinq fenêtres et d’une porte cochère.
Le rythme des ouvertures du premier étage a semble-t-il été modifié lors de la reconstruction : deux pans aveugles, à chaque extrémité encadrent une série de baies, de largeurs différentes, deux, trois, trois, trois, trois, deux vantaux. (Les photos d’avant-guerre font apparaître une autre scansion avec présence de pans en torchis ou de plâtre). Les potelets alternant avec les poteaux soulignent cette répartition. Les uns et les autres sont sobrement décorés de quelques moulures. Les allèges sont renforcées par des croix de Saint André.
Le second étage est ordonné de la même disposition ; le surplomb de la toiture est interrompu par la deuxième et cinquième baie dont les poteaux sont renforcés de consoles supportant l’encorbellement des deux lucarnes ; la vaste toiture est heureusement rythmée par deux grandes lucarnes.
Cette façade, à la décoration
très discrète,
perpétue en plein XVème siècle la tradition des
bâtisseurs
normands.
A l’intérieur, nous avons appris la longue histoire de cette Maison plusieurs fois centenaire.
Pour en savoir plus : «
Un passé réinventé » dans « les Annales de
Normandie » janvier-juin 2010 numéro 1, de M. Etienne Faisant